Philippe VARDON - Site officiel | IDENTITÉ // DÉMOCRATIE // LOCALISME http://philippevardon.com Identité - Démocratie - Localisme Mon, 11 Nov 2013 02:06:18 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.6.1 Toujours en route pour Ithaque http://philippevardon.com/toujours-en-route-pour-ithaque/ http://philippevardon.com/toujours-en-route-pour-ithaque/#comments Mon, 23 Sep 2013 11:52:57 +0000 admin http://philippevardon.com/?p=176

En 2003, nous étions une poignée dans l’Hérault pour le premier « camp d’été identitaire » alors initié par Guillaume Luyt, fort de ses expériences passées au sein de l’Action Français et comme directeur du Front National de la Jeunesse. Pendant cinq ans, ensuite, j’ai moi-même secondé Guillaume puis organisé ces rendez-vous de formation et de cohésion, avant de passer la main à mon tour...

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« C’est avant tout l’âme européenne qui est en dormition. Quand viendra le grand réveil ? Je l’ignore et certainement je ne le verrai pas. Mais de ce réveil je ne doute pas une seconde. L’esprit de l’Iliade est comme une rivière souterraine toujours renaissante et intarissable. »

Dominique Venner

En 2003, nous étions une poignée dans l’Hérault pour le premier « camp d’été identitaire » alors initié par Guillaume Luyt, fort de ses expériences passées au sein de l’Action Français et comme directeur du Front National de la Jeunesse. Pendant cinq ans, ensuite, j’ai moi-même secondé Guillaume puis organisé ces rendez-vous de formation et de cohésion, avant de passer la main à mon tour.

Au mois d’août cette année, ce sont près d’une centaine de jeunes militants et militantes qui ont participé à l’Université d’été identitaire – une onzième session estivale donc, ce qui en fait une institution pérenne de la résistance enracinée – dans le Vercors. J’ai été invité par son principal organisateur, Jean-David Cattin, à y prononcer une conférence et assurer certains ateliers de formation. J’ai ainsi pu constater par moi-même le superbe état d’esprit qui régnait cette année parmi les participants, conséquence sans doute d’une année exceptionnelle démarrée à Poitiers et conclue sur le toit du siège du PS rue de Solferino.

Lors de cette Université d’été, j’ai pu voir d’autres fruits du travail effectué depuis dix ans. Tout d’abord, l’immense majorité des interventions et formations étaient assurées par des formateurs issus de nos rangs et passés eux-mêmes par les camps d’été, démontrant ainsi que les identitaires sont désormais – et peut-être avant tout selon moi – une véritable école de formation. Très important aussi à mes yeux, le mouvement identitaire est (enfin) devenu une pépinière d’initiatives culturelles, ce qui contrairement à ce que l’on pourrait croire n’est pas le plus simple. Ainsi le concert acoustique du samedi soir, pour la traditionnelle journée de clôture, était animé par deux duos folk très prometteurs nés au sein de la communauté militante.

Des garçons et filles – désormais hommes et femmes – passés par cette belle école de la vie qu’est le militantisme « activiste » et cette belle école de formation évoquée plus haut s’efforcent désormais de continuer à agir dans la cité : ils occupent des responsabilités dans d’autres sphères du mouvement identitaire, ils écrivent des essais à succès, ils organisent des fêtes populaires enracinées, ils travaillent auprès d’élus, ils sont journalistes, ils sont musiciens, ils sont avocats, ou encore dirigeants d’ONG. Et puis beaucoup aussi, tout en étant restés au contact de la communauté, n’ont plus forcément d’engagement de premier plan mais s’efforcent d’être d’honnêtes citoyens, de bons chefs d’entreprise ou de bons pères et mères de famille. Ce qui, vous en conviendrez, n’est pas non plus si facile de nos jours.

A propos de la famille, je considère aussi que dans le printemps français vécu l’an dernier à travers la mobilisation contre la loi Taubira beaucoup de choses que nous avions théorisé ou testé à petite échelle ont pu s’exprimer plus largement. Le plus important étant à mon avis cet état d’esprit joyeux et souriant que nous nous sommes toujours efforcés d’insuffler à la lutte, en nous affirmant comme la première ligne et surtout pas le dernier carré. Je ne sais pas s’il y a lieu de parler d’influence directe, mais je ne crois pas non plus que nous y soyons totalement étrangers. C’est d’ailleurs une règle en politique : rien n’est jamais vain. Un message perçu peut produire un effet bien plus tard, et rebondir là où on ne l’attendait pas, quand on ne l’attendait plus.

La participation d’Autrichiens, Suédois, Italiens, Flamands et Allemands à l’Université d’été en atteste : l’école de formation identitaire, le « style identitaire », a désormais fait des émules hors de nos frontières. La « Déclaration de guerre » vidéo de Génération Identitaire a été un véritable détonateur. Traduite (à travers des initiatives spontanées !) dans quasiment toutes les langues du Vieux Continent, cette vidéo a marqué les esprits. Des groupes structurés, s’inspirant directement de l’expérience française, existent désormais dans plusieurs autres nations européennes et des embryons se signalent peu à peu dans quasiment tous les pays. C’est à la fois une fierté et un espoir. A travers les échanges et les rendez-vous communs (en-dehors de l’Université d’été, un forum a aussi été organisé à Lyon, et j’ai été pour ma part invité en Suède) on peut s’enthousiasmer et rêver l’émergence, à l’échelle continentale, d’une génération de cadres politiques soudés.

Evoquant tout cela, je constate avec vous le chemin que nous avons parcouru. Mais pour autant, nous sommes encore loin d’être arrivés. A Ulysse, il aura fallu dix ans. Il nous faudra manifestement un petit peu plus, et cela signifie donc, comme pour le rusé Grec, encore d’autres épreuves : des tentations, des trahisons, des affrontements, des tempêtes. A nous, à vous, de faire que le navire garde le cap.

Le chemin parcouru indique aussi celui qu’il reste à parcourir, avec à mes yeux deux sentiers sur lesquels le mouvement identitaire – ou en tout cas des personnes en étant issues – doit s’engager.

Tout d’abord, il est impératif d’accroître notre présence dans le secteur associatif, en développant des associations ou en en rejoignant. Chaque militant identitaire devrait diriger au moins une association et participer à cinq autres ! Malgré quelques réussites, dans le domaine associatif jusqu’ici nous parlons et écrivons davantage que nous ne faisons. Ce maillage de la société, dans tous les secteurs, est un impératif et devrait être la mission primordiale de tous ceux qui se situent en retrait de l’activisme (de par leur situation personnelle ou leur âge) et ne souhaitent pas s’investir non plus sur le terrain électoral.

S’agissant de ce dernier justement, pour que la lutte identitaire s’inscrive désormais pleinement dans l’espace public, il est nécessaire que des hommes et femmes issus de nos rangs et/ou passés par notre école de formation s’engagent dans la voie électorale avec une optique ne se limitant pas au test ou au témoignage mais bien en cherchant à être élus et à prendre des responsabilités, et donc s’insèrent dans le « jeu » partisan. Je crois qu’il appartient aux plus anciens d’ouvrir la voie et, pour le dire encore plus clairement, je pense que ceux qui s’en sentent à la fois la possibilité, les capacités et l’envie (ce dernier point me semblant tout aussi essentiel que les deux précédents) devraient se rapprocher de la force politico-électorale avec laquelle notre proximité – même si des différences indéniables existent – apparait la plus naturelle : le Rassemblement Bleu Marine.

Les élections municipales qui se dérouleront dans six mois me semblent le rendez-vous parfait pour que cette rencontre entre notre volonté d’action locale, au plus près de nos compatriotes, et ce rassemblement du camp antimondialiste qui se constitue puisse avoir lieu. Nous ne sommes pas du genre à rater les rendez-vous importants, et c’est pourquoi déjà dans plusieurs communes de France des identitaires apportent leur contribution à des initiatives de rassemblement dans le cadre des élections de mars prochain.

L’une de nos particularités – et lorsque nous nous en sommes éloignés cela ne nous a jamais vraiment réussi – a toujours été de nous situer en rupture avec « l’esprit de parti ». Peu nous importe que le Bloc Identitaire prenne une mairie ou que Nissa Rebela fasse élire des conseillers municipaux. Ce que nous voulons, ce à quoi nous devons travailler, c’est que des identitaires (ou même simplement des gens sur lesquels nous exerçons un attrait ou une influence intellectuelle) gèrent des villes ou mènent des oppositions fermes et déterminées. Bref, le plus important est que notre idéal soit la boussole de leur action, pas qu’ils aient une carte d’adhérent frappée du sanglier ou du lambda spartiate dans la poche.

Etre toujours en route pour Ithaque, c’est cela. Ça signifie garder en main la boussole (nous parlions souvent auparavant de « mouvement de l’Etoile polaire ») pour ne pas perdre la direction. C’est savoir que si les chemins peuvent différer, nous avons mené la même guerre et sommes en route pour la même île.

 Philippe VARDON

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Entretien vidéo – Islamophobie et islamisation http://philippevardon.com/entretien-islamophobie-islamisation/ http://philippevardon.com/entretien-islamophobie-islamisation/#comments Sun, 22 Sep 2013 02:06:58 +0000 admin http://philippevardon.com/?p=150 The post Entretien vidéo – Islamophobie et islamisation appeared first on Philippe VARDON - Site officiel | IDENTITÉ // DÉMOCRATIE // LOCALISME.

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Les identitaires : résistance sur tous les fronts ! http://philippevardon.com/les-identitaires-resistance-sur-tous-les-fronts/ http://philippevardon.com/les-identitaires-resistance-sur-tous-les-fronts/#comments Sat, 21 Sep 2013 00:51:53 +0000 admin http://philippevardon.com/?p=107

Intervenir au mois de juillet, c’est forcément être amené d’une certaine manière à dresser un bilan de l’année écoulée. Sachant ne pas pouvoir échapper à cela – alors que je ne suis pas très friand de l’autosatisfaction – j’ai choisi de me servir d’une petite base de bilan pour surtout tracer des perspectives pour les luttes à venir.

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Toujours en route pour Ithaque


Camp identitaire 2013

En 2003, nous étions une poignée dans l’Hérault pour le premier « camp d’été identitaire » alors initié par Guillaume Luyt, fort de ses expériences passées au sein de l’Action Français et comme directeur du Front National de la Jeunesse. Pendant cinq ans, ensuite, j’ai moi-même secondé Guillaume puis organisé ces rendez-vous de formation et de cohésion, avant de passer la main à mon tour…

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Les identitaires : résistance sur tous les fronts !


Philippe Vardon en conférence

Intervenir au mois de juillet, c’est forcément être amené d’une certaine manière à dresser un bilan de l’année écoulée. Sachant ne pas pouvoir échapper à cela – alors que je ne suis pas très friand de l’autosatisfaction – j’ai choisi de me servir d’une petite base de bilan pour surtout tracer des perspectives pour les luttes à venir.

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[Conférence prononcée à Paris, pour le Bloc Identitaire IDF, en juillet 2013 et lors de l’Université d’été identitaire en août 2013]

Intervenir au mois de juillet, c’est forcément être amené d’une certaine manière à dresser un bilan de l’année écoulée. Sachant ne pas pouvoir échapper à cela – alors que je ne suis pas très friand de l’autosatisfaction – j’ai choisi de me servir d’une petite base de bilan pour surtout tracer des perspectives pour les luttes à venir.

Ces perspectives, cet horizon, pour les identitaires, j’ai donc décidé de l’intituler pour cette intervention : « Résistance sur tous les fronts ! ».

Ce titre illustre je pense le positionnement transversal des identitaires. La volonté à la fois de travailler en synergie avec d’autres forces d’opposition au système à tuer les peuples, mais aussi de travailler sur tous les terrains. Pour tirer un grand trait d’union nous considérons que s’opposer à la construction d’une mosquée, organiser un concert de rock identitaire, défendre le patrimoine local dans une association, ou encore participer à une liste de rassemblement patriote dans le cadre des élections municipales sont tout autant de façon de lutter et qu’aucun type d’engagement ne doit être considéré de manière exclusive.

Notre logique transversale, notre logique de synergie s’exprime dans un mot d’ordre : complémentaires plutôt que concurrents. Ce en quoi nous nous différencions des chapelles politiques traditionnelles qui ont malheureusement trop souvent tendance à réfléchir en termes de parts de marché…

Plutôt que se concevoir comme un parti monolithique, et de vivre par et pour celui-ci, les identitaires n’ont pas de pudeur à se considérer comme une partie de la résistance. Plutôt que la voix d’un parti, les identitaires cherchent à être la voix de la Patrie.

 

Cette logique nous l’avons illustré avec le lancement – le soir même de l’élection de François Hollande – de la campagne « Hollande n’est pas mon président ». Immédiatement, alors que vous vous en rappelez tous les drapeaux étrangers flottés à la Bastille, nous avons lancé un appel à la résistance mais surtout à la convergence des luttes. Nous avons mis en avant des dangers : le droit de vote des étrangers, la régularisation des clandestins (et je vous signale qu’un rapport vient de proposer d’octroyer la nationalité française à tous les vieux travailleurs immigrés encore présents sur notre sol, qui ne sont certes pas clandestins mais cela illustre bien la conception de la nationalité de ce gouvernement) et – déjà – la revendication du mariage « homo », qui est venu se doubler de l’ouverture de l’adoption dans la funeste loi Taubira.

Dans le communiqué inaugurant cette campagne, nous mettions déjà en avant (sans renier la légalité de l’élection) le manque de légitimité d’un président élu par seulement 33% des Français pour pouvoir imposer de telles mesures. Dans le cadre de la lutte des mois écoulés, c’est une argumentation que l’on a souvent retrouvée y compris chez certains députés de l’UMP à l’Assemblée.

Avec cette campagne « Hollande n’est pas mon président », nous avons ainsi eu du flair et avons pu amorcer ce que l’on a ensuite retrouvé de manière infiniment plus importante. Je parlais de convergences et en effet, déjà, nous avons pu nous rendre compte très vite que les affiches et autocollants qui étaient collés ne l’étaient pas – comme c’était le cas habituellement – uniquement par des militants identitaires mais aussi par des militants ou sympathisants de l’UMP ou du FN. Déjà, nous nous sommes rendus compte que cette élection, et les projets qui allaient avec, avaient heurté de plein fouet de nombreuses personnes et que celles-ci cherchaient une réponse militante que nous avons alors été les premiers à fournir, en tout cas avec un propos aussi clair et direct.

Dans ce que nous avons alors mis en avant, nous ne nous sommes malheureusement pas trompés sur la dangerosité de ceux qui venaient d’être portés au pouvoir ! Car ce que nous savons désormais, ce que les mois de lutte nous ont appris, c’est que derrière cet aspect un peu débonnaire de François Hollande, nous avons en réalité à faire à des gens très dangereux. A de véritables idéologues qui ont, pour certains, la haine de l’identité charnelle de la France, de nos traditions, de nos valeurs, de nos lois immuables (c’est-à-dire nos lois non-écrites), comme guide de leur action. Et nous avons aussi appris qu’ils pouvaient être violents !

Dans ma démonstration, je vais utiliser comme toile de fond l’exemple de ce beau printemps français que nous venons de vivre ensemble et qui a surpris non pas uniquement les pourritures qui nous gouvernent, mais le monde entier. Quand je parle de « printemps français » je ne cherche pas à évoquer une organisation stricto sensu mais plutôt l’élan général, la pulsion vitale, qui s’est emparée de notre pays et ce largement à travers sa jeunesse, et que l’on pourrait résumer en un slogan : « ONLR – On Ne Lâche Rien ! ».

Cet élan s’est exprimé bien entendu à travers La Manif Pour Tous mais aussi à travers toutes les initiatives parallèles, périphériques, alternatives qui ont été mises en places et sont écloses lors de ce printemps français. Avec plus ou moins de réussite ou plus ou moins de goût mais toujours avec un enthousiasme incroyable. Oui, vraiment, ce printemps nous appris que la joie est dans la lutte !

Je dois avouer qu’en tant qu’identitaires, nous nous sommes sentis rapidement à l’aise dans ce grand mouvement car nous avons senti qu’il y avait quelque part un peu de notre philosophie dans celui-ci. A travers la multiplication des happenings, des groupes autonomes, l’insolence et la créativité subversive, et puis bien sûr une convergence idéologique puisqu’on a vu rapidement naitre des réflexions qui dépassaient la question de la loi Taubira avec notamment – dans certains pans de la contestation – une vraie réflexion écologique et anti-libérale.

Il ne s’agit pas forcément d’une influence (bien qu’on puisse considérer qu’elle ait pu exister dans une certaine mesure à travers des proximités antérieures, et je me rappelle d’ailleurs qu’au début du mouvement les journalistes nous voyaient un peu partout et nous appelaient régulièrement pour savoir si nous étions derrière telle ou telle initiative) mais plutôt là encore d’une convergence, et je pense que l’on peut évoquer un véritable phénomène générationnel. On a parlé de génération JMJ, de génération Benoît XVI, il y a notre Génération Identitaire, Valeurs Actuelles titrait cette semaine sur la « Génération rebelle » – ce qui est certain c’est qu’il faudra compter dans les années à venir sur une « génération Manif Pour Tous », et je dois avouer que cela a de quoi donner espoir dans l’avenir.

Car ce qui est profondément révolutionnaire aujourd’hui, c’est qu’au lieu d’avoir une espèce de tour de contrôle, nous avons vu au contraire les mêmes idées, les mêmes pratiques naitre au même moment en différents lieux ! Nous savons qu’une étincelle peut suffire à embraser la plaine, mais que dire quand ce sont des étincelles qui s’allument aux quatre coins de cette plaine…

Je vous parlais de Valeurs Actuelles qui vient de consacrer sous la plume de Laurent Dandrieu un excellent dossier, avec beaucoup de réflexions de fond, sur cette « Génération rebelle », mais je voudrais aussi vous citer un texte – et cela vous surprendra peut-être davantage – de Julien Dray ! Julien Dray a écrit un très intéressant texte titré « Un nouveau bloc droitier ». En effet quand il n’est pas occupé par sa passion des montres, Julien Dray se laisse volontiers inspirer par un des intellectuels les plus intéressants de la gauche actuelle, Gaël Brustier. Celui-ci s’intéresse notamment fortement à la notion de guerre culturelle théorisée par Gramsci et amenée à droite par Alain de Benoist, et a écrit un très intéressant ouvrage intitulé La guerre culturelle aura bien lieu. Ainsi, je soupçonne fortement Brustier d’avoir soufflé fort ces quelques lignes signées de Julien Dray :

« Cette génération « Manif pour Tous », qui vient de naitre, partage les mêmes codes, les mêmes références, les mêmes combats et, finalement, la même interprétation du monde. C’est ce qui fait sa force. Elle veut se protéger et défendre une identité morale, sociale et culturelle face à un monde nouveau, envahissant, perturbant et dérangeant l’histoire. Au sens littéraire du terme, avant d’être politique il s’agit d’une réaction qui se coalise. »

L’analyse est fort juste, et à quelque chose près peut rejoindre – sauf que là où les uns y voient un malheur, lui en serait plutôt satisfait – un des autres intellectuels intéressants du moment : Patrick Buisson !

Je viens de parvenir à citer en moins de deux minutes Julien Dray et Patrick Buisson – un PS et un UMP, et pas les moins polémiques dans les deux cas – voilà qui me vaudrait l’exclusion, que dis-je l’excommunication dans la plupart des formations politiques. Comme quoi, vous voyez, les identitaires sont bien plus tolérants et ouverts qu’on ne le prétend !

Je front de la rue », celui qu’illustre parfaitement la maxime identitaire « la rue est notre première permanence ».

Cette permanence, nous étions habitués à la tenir dans des rassemblements de 30 militants, à 70 nous commencions déjà à appeler ça une manifestation… et voici que nous nous sommes retrouvés à plus d’un million ! Cette rue nous ne l’avons, nous, jamais désertée mais certains se sont mis à l’arpenter pour la première fois et ont aimé ça.

Ainsi sont aussi nées de multiples initiatives, les happenings se sont succédés et même en vacances on a vu encore le Tour de France devenir un nouveau terrain de jeu.

« L’union des droites » qui a longtemps été une arlésienne – lors de notre Convention identitaire en novembre, il était encore difficile de trouver les gens de différentes formations à mettre autour de la même table – est finalement devenue dans l’action une réalité. « Les mots nous séparent, l’action nous unit » dit un vieux slogan de la guérilla des Tupamaros, et nous l’avons ainsi constaté.

On retrouve côte à côte dans une manif des jeunes identitaires, des étudiants de l’UNI et puis des jeunes catholiques dont le seul engagement jusque-là avait été la participation aux Journées Mondiales de la Jeunesse ! Christine Boutin relaie mes messages sur tweeter, ou encore Marion Maréchal-Le Pen est applaudie et encensée par des jeunes proches de l’UMP. Point qui me semble aussi particulièrement intéressant : on a vu dans cette mobilisation des jeunes catholiques découvrir l’activisme tout autant que des jeunes activistes découvrir la force de la Foi. Car il y avait aussi parfois quelque chose de saisissant dans le courage des jeunes manifestants et manifestantes que je n’ai pas toujours eu l’occasion de constater dans ma vie militante chez ceux qui se réclamaient pourtant comme les plus durs des durs…

Les divisions partisanes ne sont plus forcément un frein à l’action commune, au lieu de se regarder comme des concurrents on cherche à comprendre ce que l’on peut s’apporter mutuellement. Et avec une bonne idée et un minimum de relai (une caméra, ou même simplement un iPhone) on peut créer l’évènement… ce qui m’amène à mon second point.

  • Le front médiatique

Je parle là du front de l’information, de la réinformation. Plus que jamais nous avons vu ces derniers mois l’importance des réseaux sociaux et des médias alternatifs. Plus que jamais nous avons vu l’explosion de la logique « Tu es le média » !

A côté des écuries chevronnées comme Valeurs Actuelles ou Minute, Novopress, le Salon Beige ou Fdesouche, on a vu – grâce à leur présence au cœur des événements – des sites tels que le Rouge et le Noir, Nouvel Arbitre ou Nouvelles de France prendre de l’ampleur.

« La tyrannie médiatique » dénoncée par Jean-Yves Le Gallou a été fortement ébranlée. Les vidéos et photos de la répression totalement disproportionnée, des violences, des arrestations arbitraires et de certains comportements honteux ont largement contribué à renforcer la contestation et à décrédibiliser le gouvernement dans l’opinion. Mises en parallèle avec la faiblesse et le laxisme face à la racaille, les images de jeunes veilleurs ou veilleuses trainées par les pieds ont fait énormément de mal au Régime.

L’un des moments clefs est notamment cette vidéo du tonique Me Jérome Triomphe faisant libérer des gamines arrêtées pour le simple port de sweats de La Manif Pour Tous ! Cette vidéo a connu un succès énorme, et a été reprise sur des médias grand public comme le site du journal Le Point (dont on doit saluer l’objectivité actuellement, ce dont peu de médias peuvent se vanter).

La création et le relai de nos propres images ont permis de démontrer qu’il y avait une résistance souriante et joyeuse, et que la haine n’était pas de ce côté-ci de la barricade. En soit, pour nous qui avons toujours lutté contre la logique mortifère et démobilisatrice du « dernier carré » c’est déjà une victoire culturelle.

  • Le front intellectuel, idéologique, culturel

Je citerai à nouveau ce cher Julien Dray, qui décidément ne semble pas franchement assuré par ce qu’il observe :

« La question qui se pose à nous est simple : sommes-nous capables d’opposer une vision du monde cohérente, compréhensible et perceptible dans le contexte qui est celui de la mondialisation et de la globalisation financière à celle que partage cette génération nouvelle qui, de l’extrême droite au centre-droit, en incluant les divers groupes identitaires, semble l’emporter dans les têtes ? »

« Nos idées sont dans toutes les têtes », c’est un slogan que nous portons depuis des années, et nous y croyons ! Les récentes enquêtes d’opinion tendent à nous donner raison même si les urnes et la rue ne le font pas encore totalement. Un exemple parmi tant d’autres : dans une étude récente de l’IFOP 73% des Français déclaraient avoir une image négative de l’islam. D’autres études, de l’IFOP toujours, nous apprennent aussi que les Français seraient 70% à être favorables à l’instauration de davantage de démocratie directe ou encore que 80% d’entre eux verraient d’un bon œil la mise en place d’un protectionnisme économique à l’échelle européenne.

Pour autant, pour autant, si nous savons que la percée est aujourd’hui réelle et que le recul du pouvoir de la gauche sur le terrain des représentations idéologiques et culturelles (notamment grâce aux éléments évoqués auparavant) est patent, doit-on s’en tenir là ? Surtout pas ! Il faut désormais transformer l’avantage !

Réfléchir, écrire, produire, se confronter, apprendre, organiser des colloques, des cercles, des formations, des universités d’été, de printemps et d’hiver ! Et puis aussi ne surtout pas tomber dans les pièges habituels de l’autisme : il ne s’agit pas de se gargariser d’une élite éclairée mais plutôt d’avoir des bataillons d’éclaireurs à envoyer vers le peuple. Je vais choquer peut-être, mais je préfère un magazine de vulgarisation, une BD ou une chanson qui feront passer quelques-uns de nos concepts à des centaines de milliers de Français qu’une œuvre magnifique dont la rigueur esthétique et intellectuelle la limitera au cercle des érudits. Bien entendu il faut que cette œuvre existe et qu’une élite la transmette, mais nous nous situons dans l’action politique (et révolutionnaire !) et donc dans l’ordre aussi – et sans aucun mépris – de la vulgarisation.

Pour que l’insurrection qui vient prenne corps et puisse aussi pousser dans le même sens, un aggiornamento intellectuel et culturel de la droite – entendue dans son sens le plus large – devra avoir lieu à un moment ou un autre, et je ne pense pas que nous soyons les moins bien équipés pour y jouer un rôle. Encore faut-il avoir les outils pour cela, et l’espace associatif est sans aucun doute celui qui permet de se doter des meilleures courroies de transmission populaires.

  • Le front associatif

L’exemple de l’ultra-minoritaire lobby LGBT nous a montré comment une force organisée, dotée de relais, pouvait influer…

Bien que gouvernant à tous les échelons, la gauche est aujourd’hui minoritaire politiquement. Nous avons aussi vu comment elle perdait du terrain sur le plan de l’hégémonie culturelle. Mais son maillage de la société reste très solide (notamment pour l’extrême-gauche et en particulier dans sa tendance trotskiste), s’appuyant sur des milliers d’associations.

Je considère que c’est à ce niveau que se situe le défi majeur que nous avons à relever. En fait, chacun d’entre nous, chacun d’entre vous devrait diriger au moins une association et être investi dans cinq autres ! Dans ce domaine chacun peut trouver à s’exprimer à se rendre utile. Vous avez intégré l’association des parents d’élève ? Parfait, car viendra le temps où la discussion sur la théorie du genre et son enseignement aux gamins arrivera sur la table, et plus prosaïquement vous pourrez aussi prendre la tête de l’opposition au carnaval zoulou que la directrice aimerait organiser… Cet exemple en vaut tant d’autres : associations culturelles, patrimoniales, sociales, sportives, de proximité. Chacune vous donnera l’occasion à un moment ou un autre de défendre vos idées sous un angle inattendu et vous transformera aussi en une petite « personnalité ». S’imaginer une « prise du pouvoir » sans cette pénétration du tissu associatif, sans des milliers d’associations amies et tout autant d’amis au sein d’associations ne l’étant pas forcément par essence, c’est se tromper sur la façon dont est aujourd’hui bâti le pouvoir.

Il ne peut y avoir de victoire électorale qui ne soit bâtie sur une vraie présence dans la rue au plus près de nos compatriotes, la maitrise de relais médiatiques alternatifs pour réinformer, l’élaboration puis la diffusion d’idées claires et attractives à travers des outils intellectuels et contre-culturels, et un solide maillage de la société à travers l’intégration d’associations et le développement d’un secteur associatif sympathisant.

C’est justement cette dimension électorale, le Front électoral pour reprendre ma terminologie, que j’aborderai comme dernier point.

  • Le front électoral

Je termine là-dessus, en ayant commencé par parler de la présence dans la rue, car pour les identitaires il n’y a pas d’opposition entre la rue et les urnes. Tout comme nous considérons aussi qu’il n’y a pas d’opposition entre politique et « métapolitique ».

Bien entendu, le combat électoral – ne serait-ce que parce qu’il est considéré par beaucoup de nos compatriotes comme le temps politique par excellence – ne doit pas être négligé. Avec notre regard, en tentant d’y faire pénétrer nos concepts (notamment quand nous sommes engagés dans des initiatives de rassemblement) mais avec détermination. Nous l’avons toujours dit, il y a une vie avant, pendant et après les élections. N’oublions donc pas ce « pendant » et prenons notre place sur ce front comme sur les autres.

L’an prochain auront lieu des élections municipales, et pour les enracinés que nous sommes ces élections locales s’il en est ont une importance de premier plan. C’est pourquoi je vous invite tous à participer – ou mener ! – des listes chez vous. Des listes identitaires si cela est à la fois possible et positif, des listes d’intérêt local dans les plus petites communes ou les zones rurales où la dimension partisane est plus effacée, ou encore des listes d’union des patriotes ce qui dans la majorité des cas signifiera des listes du Rassemblement Bleu Marine. Je suis bien placé, étant donné la situation de division dans laquelle nous sommes à Nice, pour savoir que ce n’est pas toujours facile mais aussi pour vous dire que c’est primordial.

« Désormais, un bloc électoral droitier est en voie d’achèvement. Il partage, grosso modo, la même interprétation du monde, la même vision du destin de notre pays. Il est puissant, culturellement en voie d’homogénéisation avancée, il dispose de cadres jeunes et de plus en plus formés » écrit encore Julien Dray, qui ne serait certainement pas très heureux de savoir qu’il a été abondamment cité. Remercions-le tout de même de nous avoir ainsi rendu hommage et de nous avoir livré une analyse aussi pertinente.

Les Veilleurs ont adopté comme chant de référence l’un de mes chants favoris : L’Espérance. Que nous dit ce chant ? Que l’espérance est un trésor, que même le plus noir nuage a toujours sa frange d’or. Alors nous à qui Charles Maurras a enseigné que « le désespoir en politique est une sottise absolue », nous qui savons que nous ne marchons pas seuls mais que nous sommes simplement la première ligne – celle qui prend les coups, mais celle qui ouvre la voie – de la résistance, alors nous pouvons répéter ce mot d’ordre et le garder en tête chaque jour que Dieu nous donne pour nous battre : « Aujourd’hui n’est qu’en location, et demain nous appartient ! »

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Entretien vidéo – « Le bijoutier est la seule victime » http://philippevardon.com/entretien-video-le-bijoutier-est-la-seule-victime/ http://philippevardon.com/entretien-video-le-bijoutier-est-la-seule-victime/#comments Fri, 20 Sep 2013 13:16:19 +0000 admin http://philippevardon.com/?p=186 The post Entretien vidéo – « Le bijoutier est la seule victime » appeared first on Philippe VARDON - Site officiel | IDENTITÉ // DÉMOCRATIE // LOCALISME.

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